Les
Standards (*) et les défauts et fautes éliminatoires
chez le chat en exposition.
(*) Selon le Livre Officiel
des Origines Félines - LOOF, mise à
jour 2004.
Qu'est ce qu'un standard ? Le standard est la description précise et complète de ce que doit être le
chat parfait pour une race donnée. Sans avoir de chat sous les yeux, un bon
standard doit permettre à celui qui le lit d’imaginer de manière très précise à
quoi doit ressembler telle ou telle race. Cette description idéale est
composée d’une échelle de points où toutes les parties du chat, y compris la
fourrure et la couleur, se voient attribuer des points et d’une partie rédigée,
descriptive. Les points permettent d’évaluer l’importance d’une qualité ou
d’un défaut et de les relativiser. Le standard du Mau Egyptien, par exemple,
prévoit 35 points pour la couleur et le dessin de la robe tandis que les mêmes
critères appliqués au Norvégien ne retiendront que 5 points : on comprend
d’emblée que la couleur chez le Mau Egyptien est beaucoup plus importante que
chez le Norvégien. Outre la description du chat parfait, le standard
rappelle les défauts à éviter pour chaque race. Cette partie est un négatif de
ce qui est recherché. Certains défauts sont spécifiques à la race décrite,
d’autres sont communs à toutes les races : un manque de condition ou un mauvais
caractère sont toujours pénalisés par le standard.
A quoi sert un standard ? Pour tous ceux qui élèvent et sélectionnent des chats de race, le standard
est la base de tout. L’éleveur de chat doit tendre vers l’idéal décrit par le
standard. Dans cette quête de la perfection, il faut énormément de persévérance.
Le standard permet à l’éleveur de ne pas perdre son objectif de vue : c’est son
guide. La sélection des chats de races passe par les expositions félines.
Les chats sont examinés par des juges dont la formation les qualifie pour qu’ils
puissent déterminer le meilleur chat dans une race. Sur quels critères ? Ceux
décrits par le standard. Le standard est le bréviaire du juge qui doit s’y
rapporter constamment.
Qui rédige les standards ? Tous ceux qui suivent la félinophilie savent que les races de chats évoluent
et il n’y a plus guère de points communs entre les Siamois ou les Persans d’hier
et ceux d’aujourd’hui. De plus, de nouvelles races et couleurs se créent
régulièrement. Il faut donc des standards adaptés à ces nouveautés. Dans le
premier cas, celui de l’évolution des races, le standard existe déjà mais
évolue. Les juges ont ici un rôle très important car c’est souvent de leur choix
lors expositions que les éleveurs feront évoluer les races. Mais l’inverse est
parfois vrai et la présentation d’un sujet remarquable peut influer sur
l’ensemble de la race et tirer le standard dans une direction ou une autre. La
révision d’un standard doit être le révélateur d’une évolution sensible et non
d’une mode. Elle exige la réunion des juges, des membres des clubs de race et
des éleveurs de la race concernée. Lorsqu’une nouvelle race est créée, un
premier standard est rédigé par les éleveurs qui fait ressortir les
caractéristiques recherchées. La nouvelle race est mise en observation jusqu’au
moment où les caractères sont suffisamment fixés pour se reproduire avec
régularité. Le standard est revu selon l’évolution de la race et jusqu’à sa
stabilisation. Ce travail est réalisé collectivement par les éleveurs et les
juges.
Le respect du standard : vers un chat parfait ? Le standard est la pierre angulaire de l’élevage de sélection : il indique
aux éleveurs la direction à suivre pour obtenir un chat conforme et donne aux
juges les moyens d’exercer leur choix. Il ne faut pas oublier que le standard
doit toujours aller dans l’intérêt de l’animal. Si élever et sélectionner un
animal de race implique généralement de s’éloigner du modèle moyen façonné par
la nature, les éleveurs et juges doivent rester attentifs au bien-être de
l’animal dont ils ont la charge du devenir. Maintenir le type, c’est-à-dire
l’ensemble des caractéristiques communs à une race et qui la distingue d’une
autre, signifie refuser l’hypertype. L’hypertype, qui commence lorsqu’il y a
souffrance ou inconfort pour l’animal, est une déviance du standard et doit être
considéré comme une faute au même titre que le manque de type. Sélectionner,
c’est aussi choisir les animaux les plus aptes dans leur caractère et leur santé
à offrir le plus grand bonheur à ceux qui les aiment.
Défauts et fautes éliminatoires chez le chat en exposition
Chaque standard de race stipule les qualités et les défauts inhérents à la
race qu’il décrit. Toutefois, il est des défauts graves communs à toutes les
races qui sont éliminatoires car, au de-là du point de vue strictement
esthétique, ils mettent en cause le bien-être des chats. Une exposition féline
étant d’abord un concours de conformité au standard où des titres de champions
récompensent les meilleurs chats, un juge se doit de sanctionner sévèrement tout
animal susceptible de transmettre des défauts tant morphologiques que
comportementaux invalidants pour sa descendance. De même, lors d’une
exposition, un chat doit être présenté sous son meilleur jour. Tout chat sale,
en mauvaise santé ou agressif doit sortir de la compétition. C’est une
question de respect pour l’animal, pour le juge et pour tous les concurrents.
On peut considérer les défauts et fautes éliminatoires comme appartenant
à 2 types : 1) les défauts morphologiques et comportementaux 2) les fautes
liées à la condition et la présentation
1) les défauts morphologiques et
comportementaux. - toute déformation du squelette - appendice
xyphoïde ressorti et fixe - déformation visible de la queue ou vertèbres
soudées qui gênent la flexibilité de la queue, sauf si le standard l’autorise
- polydactylie (plus de 5 doigts à chaque patte avant et 4 à chaque patte
arrière), sauf si le standard l’autorise - Toute déformation, protrusion,
dépression ou fissure de la boite crânienne - face asymétrique, mâchoires de
travers, déviation nasale - prognathisme ou retrognathisme(décalage de la
mâchoire) supérieur ou inférieur de plus de 2 mn - denture
incorrecte - langue ressortie en permanence - chat aveugle - strabisme
- nanisme - hernie ombilicale non opérée - anomalie testiculaire
(monorchidie ou cryptorchidie) au-delà de 10 mois - chat agressif ou peureux
interdisant sa manipulation
2) Les fautes liées à la condition et la
présentation - tout chat présentant des signes de mauvaise santé ou de
blessure. En cas de litige, la décision finale revient au
vétérinaire - chatte gestante ou allaitante - chat maigre ou
obèse - chat sale - chat porteur de parasites externes - chat
dégriffé - dents coupées chez un adulte - chat maquillé sur lequel ont été
utilisés des produits cosmétiques (teinture, décolorant,
éclaircissant…) - chat dopé auquel ont été administrés des tranquillisants ou
des stimulants.
Voir le Standard du British Shorthair et du
British Longhair
Voir le Standard du Scottish Fold Voir le Standard du Highland Fold |